
Disons-le d’emblée, Richard Serra n’a rien à envier à Damien Hirst. L’artiste californien est une figure majeure de la sculpture contemporaine. Il a exposé dans des musées aussi prestigieux que le MOMA à New-York ou le Grand Palais à Paris qui lui donna l’occasion d’investir la coupole de ses œuvres gigantesques, points de repères spatiaux permettant aux visiteurs de réinvestir les lieux.
D’ailleurs, c’est dans l’espace même où Damien Hirst exposa ses œuvres à la fin de l’année dernière que Richard Serra nous convie. Ce n’est pas son premier passage dans le pays. Certains évoqueront 7, plus qu’un chiffre mystique, c’est une tour d’acier qui fut érigée en 2011 et dressée comme un phare dans le parc du Mia. Vigie protectrice du musée d’art islamique, elle nécessita un travail titanesque de plus d’un million d’heures homme pour ce qui fût la plus grande sculpture jamais conçue par l’artiste.
Ce chantre de l’art minimaliste nous convie à une rétrospective de ses 50 années de carrière. Sculptures et dessins seront exposés à la galerie QMA, et en particulier ce qui conduisit à sa renommée, One Ton Prop, un château de cartes fait de plaques de plomb maintenues en équilibre par leur propre poids.
L’œuvre la plus attendue est sans doute Passage of time, sorte de couloir du temps créé spécifiquement pour les 5000 m2 du centre d’exposition Al Riwaq. Cette œuvre tentaculaire, de 66,5m de long et de 11,5 m de profondeur, faite entièrement d’acier serpente en diagonale dans l’édifice pour une promenade qui s’annonce pour le visiteur inoubliable.
Les admirateurs de Richard Serra noteront qu’il donnera une conférence ce jeudi dans l’atrium du VCU.
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