Gus, un conte initiatique

Par Patricia le 29 septembre 2015 • ( 0 )

L’Institut Français du Qatar nous amène ce jeudi en voyage, avec un film d’animation : Gus, Petit oiseau, grand voyage.

Ce long métrage est un peu l’histoire du vilain petit canard adapté au cinéma :

Gus, est un oisillon orphelin, élevé par une coccinelle, dans une maison abandonnée au cœur de la forêt. Au moment de la grande migration, Darius, le doyen d’une volée d’oiseaux, se blesse. Il doit donc confier au premier venu ses secrets de voyage pour mener la troupe à bon port. Et le premier oiseau venu, c’est Gus.

Gus, avec son air maladif et ses poils de travers, est donc le seul à savoir éviter « les oiseaux de fer ». Il va alors prendre la tête de la joyeuse troupe vers l’Afrique. Pas vraiment équipé d’un GPS, et n’ayant pas le sens de l’orientation, il va d’abord faire fausse route, conduisant l’équipée…tout droit vers le nord. Durant ce voyage, les oiseaux ne seront pas au bout de leurs surprises.

Ce film d’animation bénéficie d’un double niveau de lecture : d’une part, le conte pour enfants ; d’autre part, le voyage initiatique. En effet, Gus prend son envol au sens propre, comme au sens figuré.

Du côté réalisation, Christian de Vita – qui a écrit les storyboards du Fantastic Mr Fox et Frankenweenie de Tim Burton – s’est adjoint les services du concepteur graphique Benjamin Renner qui n’est autre que le coréalisateur d’Ernest et Célestine. Ensemble, ils ont donc travaillé à la création de ce film d’animation en 3D qui est le seul intégralement jamais réalisé en France.

Ce film est une pure merveille, en dépit de son faible budget. Avec ses personnages réalisés en papier plié pour donner du relief à l’ensemble, ses dialogues ciselés et son aventure haletante, Gus est un petit bijou cinématographique.

A la fin, on oubliera pas la morale de l’histoire : « L’important, ce n’est pas la destination, mais le voyage en lui-même ».

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