
La programmation cinématographique choisit dans le cadre de la semaine de la francophonie, organisée en collaboration avec le Doha Film Institute, traite principalement de problèmes de société. Nous vous en proposons un tour d’horizon :
Grigris
Le réalisateur tchadien, Mahamat-Saleh Haroun, dresse une radioscopie de son pays, à travers deux héros, Grigri et Mimi. Grigri a 25 ans. Malgré sa jambe atrophiée, il rêve de devenir danseur. Tous les soirs, il se produit dans la capitale N’djamena où il réalise un numéro de danse qui force l’admiration du public. Il rencontre Mimi, une jeune métisse rêvant de devenir mannequin ; en attendant de réaliser son rêve, elle se prostitue pour survivre. Ils vont s’aimer, mais l’oncle de Grigri va tomber malade. Pour trouver de l’argent, le héros va devoir travailler avec des trafiquants…
Grigris c’est un peu l’histoire condensée de l’Afrique. Le spectateur découvrira la pauvreté, la lutte pour survivre et le désir d’ailleurs. Néanmoins, Grigri est plus que cela. C’est un film sur l’espoir et le dépassement de soi.
Ce long métrage merveilleusement filmé et un brin contemplatif, vogue entre polar et Comédie humaine.
Mardi 24 mars – Katara Building 16 – 18h30 – Interdit aux moins de 18 ans – Gratuit – Réservation
Le tableau noir
« Le tableau noir » est un documentaire dirigé par Yves Yersin. Le réalisateur suit, durant un an, la vie d’une école de montagne située en Suisse dans le canton de Neuchâtel. Yves Yersin présente une chronique de la vie d’enfants d’une classe unique âgés de 6 à 12 ans.
Le documentaire invite le spectateur à replonger dans ses souvenirs d’enfance et retrouver ainsi une part d’innocence.
Mercredi 25 mars – Katara Building 16 – 18h30 – Gratuit.
Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?
« Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? » c’est un peu Babel chez les Bovary. Claude et Marie Verneuil incarnent à merveille la bourgeoisie provinciale française. Catholiques pratiquants, ils chérissent les valeurs traditionnelles. Malheureusement, leurs filles ont choisi une autre voie : la première a épousé un musulman, la seconde un juif et la troisième un chinois. Tous les espoirs se portent donc sur la dernière. Alléluia, leur joie est au comble quand ils apprennent que la cadette souhaite épouser un catholique. Mais la vie n’est pas si simple…
Ce film aux douze millions d’entrées, grand succès populaire en France, a séduit par sa manière de porter en ridicule les clichés racistes. « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? » est un hymne à la tolérance multiculturelle.
Jeudi 26 mars – Katara Building 16 – 18h30 – Gratuit – Réservation
Jack et la mécanique du cœur
« Jack et la mécanique du cœur » est adapté du livre pour enfants éponyme écrit par Mathias Malzieu, chanteur du groupe Dionysos.
Jack est né en 1874 à Édimbourg, le jour le plus froid du monde ; si froid que son cœur a gelé. Il est sauvé par le docteur Madeleine qui remplace l’organe malade par une horloge mécanique. Pour survivre, il devra respecter impérativement trois règles : ne pas toucher ses aiguilles, maîtriser sa colère et ne pas tomber amoureux. Quand, il rencontre la jeune Acacia, il a bien du mal à respecter cette dernière règle. Il partira d’ailleurs à sa recherche aux quatre coins de l’Europe.
Ce film d’animation est un petit bijou de graphisme. Impossible de s’ennuyer car il suit le rythme des battements d’une horloge et embarque le spectateur dans un périple étourdissant à bord d’un train accordéon. La qualité esthétique de cette œuvre cinématographique est remarquable : du pic rocheux sur lequel repose la demeure de Madeleine, à la ville d’Édimbourg sous la neige. Le public retrouvera avec plaisir dans la distribution Olivia Ruiz, Jean Rochefort et Grand corps Malade, et se laissera sans doute bercer par les mélodies attachantes qui jalonnent le film. Néanmoins, bien qu’il s’agisse d’un film d’animation, nous pensons qu’il devrait être réservé aux enfants de plus de 12 ans, en raison d’une fin susceptible de déstabiliser nos jeunes spectateurs.
Vendredi 27 mars – Katara Building 16 – 15h30 – Gratuit – Réservation
Deux jours, une nuit
« Deux jours, une nuit » est un drame humain. L’histoire semble de prime abord assez simple : une femme, Sarah, dispose d’un week-end pour convaincre ses collègues de renoncer à leur prime afin de pouvoir conserver son travail. Le film serait banal, s’il n’était dirigé par les frères Dardenne, passés maîtres dans la réalisation d’un cinéma social.
L’héroïne jouée par Marion Cotillard est bouleversante de vérité. Le spectateur suit ses pas et s’identifie à cette femme en épousant son désarroi. La bataille sociale prend des allures de compte à rebours, jusqu’au final, le vote des salariés, qui nous offre un dénouement magistral.
Ce film est un chef-d’œuvre du genre qui a été récompensé par le César du Meilleur film étranger et a valu à Marion Cotillard le César de la meilleure actrice.
Vendredi 27 mars – Katara Building 16 – 18h30 –Gratuit – Réservation
Samba
« Samba » est le dernier film de cette Semaine de la francophonie.
Eric Toledano et Olivier Nakache mettent en scène deux personnages aux univers opposés. Samba, de nationalité sénégalaise, vit depuis 10 ans en France. Il croise le chemin d’un cadre supérieur, Alice. Cette dernière décide de se reconstruire en faisant du bénévolat.
Les réalisateurs du film « Intouchables » parle cette fois des sans-papiers et de leur quotidien avec émotion, tout en conservant le ton de la comédie. Les spectateurs retrouveront l’acteur Omar Sy aux côtés de Charlotte Gainsbourg et se laisseront entraîner sans conteste dans cette comédie dramatique et romantique.
Vendredi 27 mars – Katara Building 16 – 21h –Gratuit – Réservation
Categories: Cinéma, Francophonie
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