
Le Mathaf et Al Riwaq Gallery présentent conjointement, à compter du 16 octobre, le travail de Dia Al-Azzawi, figure incontournable de l’art arabe contemporain.
La rétrospective, mise en scène par Catherine David, Directrice adjointe du Musée d’Art Moderne à Paris, présente 50 ans d’évolution artistique, de 1963 à aujourd’hui, à travers 546 œuvres exposées sur 9000 m2.
Dia Al-Azzawi est un artiste à double facettes. Côté pile, citoyen du monde, il cherche à témoigner sur les grands conflits qui ont ensanglanté la planète, s’inspirant largement du travail de Picasso. « Sabra et Chatila », un polyptyque acquis par la Tate Modern composé de quatre panneaux, illustre son engagement. Ici, un fil barbelé, un missile « made USA », un avion prennent place entre les corps écartelés. À l’instar des « Quatre heures à Chatila » écrit par Jean Genet, l’artiste délivre un violent réquisitoire contre la barbarie.
Côté face, Dia Al-Azzawi emprunte largement les codes de Matisse. C’est alors un artiste joyeux qui jouit de la beauté de la nature et gambade dans les jardins d’Orient à travers des œuvres colorées et lumineuses.
Dia Al-Azzawi est aussi un artiste prolifique. Ses œuvres sont nombreuses – peintures, lithographies, sculptures, dessins, livres avec des poètes arabes –. Son travail est aujourd’hui présenté dans plusieurs collections du monde de l’art, comme la Tate Modern de Londres ou l’Institut du Monde Arabe à Paris.
Dans cette rétrospective intitulée « I’m the cry, who will give voice to me ? », le visiteur entendra sans doute la voix et la longue plainte de l’artiste : « Mon œuvre s’inscrit dans le mouvement de renaissance de l’art arabe, mais elle est universelle dans sa dimension et intimement liée à l’histoire ainsi qu’aux valeurs de la culture contemporaine ».
Pour les informations pratiques, rendez-vous sur notre page Agenda.

Sabra and Shatila Massacre
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